De plus, côté équipement, VW n’a rien omis! Toutes les versions sont pourvues de série de l’ABS, du double airbag et du verrouillage centralisé. La version Confort, qui coûte 800 € de plus, ajoute l’alarme télécommandée et les sièges sport. Enfin, la version GTI (motorisée exclusivement par le 1.6 16s de 125cv) est dotée de jantes BBS en 15 pouces (les mêmes que celles de la golf 3 GTi 16s), de projecteurs au xénon, de l’ESP, du blocage de différentiel EDS, d’antibrouillards, ainsi que d’une climatisation manuelle.

La version essayée : TDi 1.4L 3Cylindres 75cv.

Cette Polo restylée reprend la plateforme de l’ancien modèle, qui n’est plus toute jeune, et qui n’était surtout pas conçue pour encaisser l’énorme couple du très intéressant TDI de 75 CV (4 CV fiscaux) déjà installé sur la Lupo. Pourvu d’un couple record pour la cylindrée (195 Nm à 2200 t/mn), ce trois cylindres 6 soupapes turbo à injecteurs pompes se révèle aussi efficace que mélodieux et sobre. Ce punch met en exergue le fait que la Polo possède une direction somme toute assez floue. Pas assez incisive en conduite sportive, et trop souple en ville. De plus, on peut se demander pourquoi la fourmi est chaussée d’une monte pneumatique aussi large, 185 mm et 14’ puisque avec 75 cv, une monte plus confortable eut été plus adaptée. Mais, cette Polo reste très agréable à conduire et se montre surtout très reposante. Le petit moteur est assez bruyant à froid et dans les bas régime. Il se montre cependant très à son aise entre 1800 et 3100 tr/min et permet d’excellentes reprises. Comme tout diesel, ce TDi est pourvu d’une boîte aux rapport plus longs que ceux de leurs consoeurs roulant à l’essence. Cette boîte est très bien étagée, la mécanique grimpe vite jusqu’à 3500tr pour se calmer à 4100 tr/min. Au-delà ça n’est même pas la peine de forcer, le 1400 n’a pas assez d’allonge. Il pointe à 172 km/heure en vitesse maxi, ce qui est plutôt pas mal pour un moteur de cet acabit, bien que cette vitesse soit déjà excessive… De plus, il n’est pas glouton puisqu’il n’avale 5.3 litres de gasoil en conduite mixte. On peut même atteindre une autonomie de 1000 km avec un plein en roulant à allure modérée : pas mal pour un réservoir de 45 litres! Si le conducteur ne lui demande pas un effort trop long, le freinage est efficace. Très brusque, il est cependant difficile de le maîtriser dès les premiers tours de roues en Polo. Il faut donc s’en méfier en cas de ralentissement imprévu en courbe. La suspension semble avoir progressé, la prise de roulis reste néanmoins importante, et peut surprendre. Par ailleurs, les revêtements bosselés ou mal entretenus engendreront un effet de pompage désagréable mais en aucun cas dangereux, simplement surprenant aux premiers abords.

Installons nous maintenant à bord de cette fourmi.

Nous pouvons constater directement qu’une grande impression d’espace règne, ce qui est assez rare pour une voiture de ce segment. Une fois assis, la prise en main est très facile. Le volant trois branches est à la fois assez bien placé et pas trop grand. Le réglage en hauteur permet une plus grande modularité. Les commandes sont, elles aussi, bien intégrées au tableau de bord, sont ergonomiques. Les compteurs, fortement inspirés de sa cousine New Beetle sont parfaitement lisibles, et de nuit, l’éclairage bleu ne déteriore en rien la lisibilité. Je trouve même que ce mélange de bleu et de rouge rend agréable les voyages nocturnes. Les sieges sont durs et offent donc un excellent maintien lombaire. Une forte notion de confort se dégage de cette polo, mais le châssis est un peu trop mou, provoquant bien trop de prise de roulis. C’est assez désagréable, mais l’on s’y fait. D’autre part, la finition de cette Polo est digne du standing VW. Tout est bien assemblé, les plastiques sont agréables au toucher. Le petit point négatif vient du fait que la poussière s’incruste facilement avec ce type de texture. A l’arrière, la sensation d’espace est moins importante, mais voyager à 5 sur une distance inférieure à 100km est tout à fait envisageable. Par contre, cette Polo a quand même quelque petits defauts. Le plus important serait l’insonorisation. Le TDi est assez bruyant, à partir de 3000tr comme à froid, on entend bien trop les claquements du diesel. De plus, lorsque les pneus commencent à s’user, on a l’impression qu’un roulement va céder à tout instant. Ca en devient vite agaçant. Le deuxieme point est la sono. Pour un peu plus de 14 000€, VW vous livre une Polo munie d’un autoradio K7 sans commandes au volant mais surtout pourvu de deux petits haut-parleurs seulement. Ainsi, le son arrive vite à saturation et lorsque que l’on lit des K7, la bande grésille. Enfin, la petite Volkswagen est dépourvue de télécommande de fermeture des portes.

Finalement, cette voiture reste très confortable pour sa catégorie. Elle est assez habitable à l’avant, et l’espace demeure correct à l’arrière. Le coffre admet un volume de chargement honnête. Mais c’est surtout ce petit moteur qui est bluffant, tant par son énergie que par son étonnante sobriété et son onctueuse mélodie. Ce petit TDi chante. Le sifflement du turbo, les montées en régime des trois cylindres, les injecteurs pompes lui confèrent la plus sympathique sonorité diesel ! Et ça n’est pas peu dire !