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Essai
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Punto HGT 1.8 16V 130ch (2000)
Prix : 16800 €
, Puissance Fiscale : 8 CV
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Caractéristiques Techniques
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Vitesses :
5
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Poids :
1040 kg
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Transmission :
Traction
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Reservoir :
47 L
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Cylindres :
4
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Moteur :
1.8 16V 130ch
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| En 1999, Fiat est à un moment crucial de son existence : il faut remplacer son modèle-phare, ex numéro 1 des ventes en Europe. Exit la Punto I et son faciès arrondi, bienvenue à la Punto II aux lignes acérées. Pour la première fois depuis la 127, Fiat ne part pas d’une feuille blanche pour concevoir sa nouvelle petite : celle-ci reprend la plate-forme de sa devancière, ainsi que son moteur 1.2, tous deux fortement remaniés. Une version sportive est également reconduite dès le lancement, c’est la HGT.

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Force... pas si tranquille!
Avec ses 136 CV et son turbo tonitruant, la Punto I GT offrait un caractère bien trempé, trop même pour son train avant, qui préférait nettement le sec.
Troquant le 1.4 suralimenté pour un 1.8 atmosphérique à admission variable, développant tout de même 130 CV, la Punto HGT fait preuve d’un tempérament bien plus civilisé, mais pas effacé pour autant.
Fini la violence d’un couple déboulant brutalement à 3000 trs, place à la progressivité. Le nouvel 1.8, celui de la Barchetta en réalité, fait preuve d’une belle souplesse, permettant par exemple de passer de 40 à 100 en 4è en seulement 9.5 s. Merci l’admission variable!
Efficace à bas régime, cette mécanique l’est aussi lors des moyennes et hautes rotations, sans jamais avoir l’air de forcer, sans jamais s’essouffler mais sans jamais révéler de tempérament très démonstratif non plus. Pas d’envolée lyrique, simplement une efficacité de tous les instants, que le chronomètre vient confirmer :
0 à 100 : 8.2 sec
80/120 en 3 : 5.2 sec
80/120 en 4 :7.2 sec
80/120 en 5 : 10.8 sec
Vitesse maxi : 210 km/h.
A l’évidence, on n’est pas là pour lambiner, d’autant que le coeur de la machine ne demande qu’à flirter avec le rupteur, situé à 7000 trs. Cela n’est pas sanctionné par une consommation particulièrement élevée : 8.5l en moyenne, en se faisant plaisir.
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Grandes étapes oui, temps scratch non
Si la Punto GT maltraitait son train avant, la HGT sait se montrer facile. Elle est aidée en cela d’une part par un moteur plus doux, mais aussi par un système anti-patinage TCS, très permissif tout de même, surtout qu’il n’agit que sur les freins. S’il jugule bien l’énergie de la cavalerie sur le sec, il n’en va pas de même sur le mouillé, où il est aisé de faire patiner la roue intérieure en sortie de virage. Fiat a manifestement fait le choix de laisser la possiblité au pilote de s’amuser un peu.
Et ce n’est pas un mal, car le comportement général de l’auto, peu ludique, perd en mobilité ce qu’il gagne en sécurité de conduite. On est assez loin de l’efficacité sportive et du tempérament joueur d’une 206 S16. Au moins est-on sûr d’être à l’abri de toute mauvaise suprise lors d’un ralentissement inopiné en virage : l’arrière de la Punto est en effet rivé au sol. Il n’est pas si aisé de le faire décrocher.
Le même choix de la stabilité a aussi été opéré en ce qui concerne le train avant, un rien paresseux lors de l’inscription en virage mais très stable et rassurant en ligne droite. Parfait pour les hautes vitesses sur autoroute, allemande bien sûr, mais pas idéal pour la grosse attaque dans les virolos. Pour sa part, la direction électro-hydraulique offre une bonne consistance, sans toutefois profiter d’une précision chirurgicale. Rien de rédhibitoire.
Bref, une voiture très sûre, mais pas une authentique sportive, encore que le freinage se place au-dessus de tout soupçon, avec un ABS discret et efficace.

Réalisé sur circuit
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Elle ne fume pas mais elle cause!
Côté confort, on remarquera la suspension ferme, normal pour ce type de voiture, un peu tape-cul - on pouvait cependant s’attendre à pire - même si un meilleur compromis aurait pu être trouvé question amortissement, comme souvent chez Fiat.

Grâce au volant et au siège réglables en hauteur, les grands n’auront aucun mal à caser leurs jambes, et le siège au soutien lombaire réglable assure un maintien efficace doublé d’un moelleux bien calculé. Tout serait parfait, d’autant que l’on dispose d’un cale-pied, si l’agréable volant en cuir n’était pas trop horizontal, un peu comme sur une Clio.
On appréciera la planche de bord très pratique, l’instrumentation lisible complétée par un ordinateur de bord ainsi que les très nombreux rangements. Une bizarrerie : la consommation est indiquée en kilomètres par litre, système de mesure qui n’est utilisé qu’en Italie. Toutes les commandes s’avèrent bien identifiées et à portée de main (sauf le réglage des rétroviseurs, entre les sièges avant), on regrettera tout de même que les boutons de vitres électriques aient migré des portières vers le milieu de la planche de bord.
L’habitabilité se situe au top de la catégorie, et le design intérieur plaisant contribue à une ambiance très agréable.
Beaucoup a été dit sur la finition : elle ne mérite pas sa mauvaise réputation. Si le plastique de la planche de bord est dur, celui, gauffré, du haut des panneaux de portes est bien choisi. En outre, les accoudoirs sont rembourrés, ce qui n’est pas si courant, et après 35000 kms, aucun bruit de mobilier ne vient perturber la bonne insonorisation générale.
Mais c’est l’équipement qui laisse pantois : vitres électriques automatiques, rétros électriques, direction avec mode surassisté City, climatisation, double airbag, désactivable côté passager, GPS vocal (bonjour madame), système audio avec caisson de basses et chargeur CD en façade, vraie ceinture centrale 3 points à l’arrière avec enrouleur et télécommande d’ouverture des portes.
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Il ne faut pas se méprendre sur la vraie nature de la Punto HGT : c’est une mini grand tourisme et non une sportive pure et dure. Sûre, performante, bien équipée et habitable, elle se révèle très homogène et se trouve aussi à l’aide en ville que lors des longues étapes autoroutières. Elle ne ravira pas le pilote souhaitant faire un temps sur les petites routes bien tortueuses, mais là n’est pas ce pour quoi elle a été conçue.
Un bon choix, d’autant que si elle pâtissait d’un prix assez élevé neuve (à cause du GPS), elle se trouve en occasion à des tarifs très attractifs.
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Homogénéité
Agrément
Equipement
Habitabilité
Sécurité de conduite
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Amortissement perfectible
Train avant peu mordant
Volant trop horizontal
TCS un peu laxiste
Pas si sportive
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stephane
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Vmax :
210 km/h
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80 à 120 en 3eme :
5.2 s
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0 à 100 km/h :
8.2 s
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80 à 120 en 4eme :
7.2 s
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Km Départ arrêté :
s
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80 à 120 en 5eme :
10.8 s
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80 à 120 en 6eme :
s
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Couple :
165 Nm CE
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Conso Cycle Urbain :
11. L/100
Conso Cycle ExtraUrbain :
6.4 L/100
Conso Cycle Mixte :
8.3 L/100
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