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Essai

Stilo Abarth 3 ptes 2,4 l - 20s-170ch (2003)

Prix : 21720 € , Puissance Fiscale : 11 CV

Caractéristiques Techniques
Vitesses : 5
Poids : 1265 kg
Transmission : Traction
Reservoir : 55 L
Cylindres : 5
Moteur : 2,4 l - 20s-170ch
 
Scorpion en Weston


Boudée par le grand public, elle végète sous le phare moqueur de la 307. La Fiat Stilo mérite-t-elle un tel sort ? Pour en juger, attardons-nous sur le porte drapeau de la gamme, la sulfureuse Abarth. Moteur !



Fiat n’a pourtant pas lésiné en concevant 2 carrosseries totalement différentes suivant le nombre d’ouvrants, poursuivant ainsi ce qui avait été initié avec les Bravo/Brava. Si elles-ci avaient connu un succès certain à leur sortie, cela n’avait pas duré, marginalisées qu’elles furent par, entre autre, une esthétique que les Astra II et Golf IV ont rendue trop décalée. Très déçu, le mammouth turinois a donc fait machine arrière en ce domaine avec la Stilo. Peut-être un peu trop, car les ventes restent en-deçà des espérances. Cela dit, la 3 portes que nous testons ici n’est pas dénuée de personnalité.

Cure de sérieux
Ligne de caisse haute, flancs massifs, pare-chocs totalement intégrés, à l’allemande, elle inspire la robustesse. Fins feux avant, optiques arrières tridimensionnelles et profil élancé, elle sait aussi être élégante, d’ailleurs on retrouve certains de ses traits sur la proue de l’Audi A8. Si elle ne révolutionne pas la catégorie, la compacte italienne sait être séduisante.

Influence germanique aussi à l’intérieur, où la planche de bord très (trop ?) sage rompt avec l’originalité des Bravo/Brava. Les matériaux employés aussi, ce qui est heureux. Ainsi, les boutons sont revêtus d’une fine pellicule caoutchoutée très agréable, le haut du tableau de bord d’un plastique rembourré à cœur et le pavillon d’un tissu fort plaisant. En revanche, les panneaux de porte se révèlent décevants, et on découvre quelques éléments mal ajustés, comme le couvercle de boîte à gant ou le bloc de commande du toit ouvrant. De nuit, toutes les commandes sont éclairées en orange, couleur que prennent aussi les jolis cadrans à fond blanc. La sensation agréable que cela procure est complétée par de nombreux plafonniers à allumage et extinction progressifs. On vraiment bien travaillé l’ambiance à bord.

La sellerie cuir beurre frais optionnelle est flatteuse, mais quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit qu’elle n’est que partielle : le bord des sièges et les revêtements de porte sont en skaï. Néanmoins, tout est parfaitement coordonné et cousu.

Des rangements sont disséminés un peu partout dans l’habitacle : deux boîtes à gants, dont une réfrigérée, tiroirs sous les sièges, accoudoirs centraux avant et arrière ouvrants. Cela compense quelque peu une habitabilité certes convenable, mais inférieure à celle de la Bravo : les zones de déformation prennent de la place. Toujours dans le domaine de la sécurité, on notera les six airbags à déploiement différencié, et le cinquième passager pourra s’attacher avec une ceinture à enrouleur.

Bien installé grâce au volant réglable dans les deux plans et un siège maintenant bien, on pestera tout de même contre le repose-pied mal disposé et la visibilité entravée par des montants trop épais. Mais il est temps de mettre le contact.


GT, pas GTI

On se rend tout de suite compte qu’un cylindre de plus, cela fait la différence : son rauque et fonctionnement velouté, avant même de parler de performances, le moteur procure un agrément hors de portée de n’importe quel concurrent à quatre pistons.

Cette version Abarth est dotée d’office de la fameuse boîte robotisée Selespeed, commandée soit par un levier soit par des palettes situées derrière le volant, comme sur une Ferrari. On s’attend donc à des performances ébouriffantes, d’autant que l’on dispose de 170 chevaux. Eh bien non. La mécanique se distingue surtout par sa grande linéarité, ce dont les sensations pâtissent. A ce manque de dynamisme moteur répond un comportement routier extrêmement sûr mais pas sportif. En effet, au delà de 80% des capacités dynamique de la voiture, le poids élevé se fait ressentir. Le moteur ne donne rien de plus, les suspensions rebonbissent, le sous-virage (tendance à tirer tout droit) devient gênant, les rapports passent brutalement et la consommation s’envole sans que les performances progressent de manière significative. Elles sont même un peu décevantes vu la cavalerie disponible. En outre, la direction, trop légère, renvoie peu d’informations, et l’amortissement génère de nombreux mouvements de caisse sans pour autant filtrer correctement les inégalités. A l’évidence, nous avons affaire là à une grand-tourisme et non une sportive. D’ailleurs, l’ESP (antidérapage, de série), parfaitement calibré au demeurant, n’est pas déconnectable. Cela dit, menée vivement et non à la cravache, la Stilo Abarth est vraiment très plaisante, grâce à son couple important, qui permet de doubler en un éclair silencieux et soyeux, son freinage puissant sans être brutal, sa bonne insonorisation générale, et son changement de vitesse assez doux, ponctué d’un coup de gaz à chaque rétrogradage : jouissif ! Et si on le souhaite, il y a aussi un mode tout-automatique auto-adaptatif. Alors pourquoi forcer la cadence ?


Tout et même plus

Il vaut mieux profiter de son muscle discret et de son ambiance feutrée qui devient agréablement lumineuse si l’on dispose du superbe toit ouvrant panoramique à lamelles de verre unique en son genre. On se laissera bercer soit par une excellente sono soit par une concerto de bielles et pistons envoûtant. A 21720 euros, l’offre est alléchante, surtout que l’on trouve une dotation très complète : système de navigation (dont la voix féminine vous guide d’un ton ferme) et de téléphonie Connect Nav+ commandé vocalement, ou au volant, à l’instar du lecteur CD, régulateur de vitesse, climatisation automatique à réglages séparés gauche-droite (qui ferme toute seule l’entrée d’air en cas de pollution), phares et essuie-glace automatiques, ordinateur de bord, aide au freinage d’urgence ou radar de recul. Une 307 2.0 XS Pack Cuir coûte plus cher à dotation égale et n’offre qu’un petit moteur 2L souffreteux. On a même droit à des options Hi-Tech : sièges électriques, phares au xénon, démarrage sans clé et surtout radar Distronic. Pour l’agrément, sont également disponibles le cuir, le caisson de basses, le chargeur CD, ou les roues de 17 pouces. On oublierait presque que la consommation moyenne tombe difficilement sous les 11l/100 kms ! Il faut bien nourrir les 170 chevaux.


Bilan nettement favorable pour autant que l’on garde à l’esprit que cette Stilo n’est pas une sportive. Elle souffre d’un double problème de personnalité : elle offre un raffinement qu’on n’attend pas d’une Fiat et oublie la rage suggérée par son appellation Abarth. C’est une vraie voiture-plaisir proposée à prix d’ami, gourmande certes, mais tellement généreuse. Elle se rit de la mode diesel haute pression frugal mais roturier, n’est-ce pas là une grande part de son caractère mais aussi de son handicap commercial ?
 


-Moteur/boîte
-Equipement
-Sécurité
-Consommation
-Suspension mal amortie
-Pas sportive
 

stephane


Vmax : 218 km/h
80 à 120 en 3eme : 5.9 s
0 à 100 km/h : 8.9 s
80 à 120 en 4eme : 8.5 s
Km Départ arrêté : 0 s
80 à 120 en 5eme : 11.3 s
80 à 120 en 6eme : 0 s
Couple : 220 Nm CE
 
Conso Cycle Urbain : 13, L/100

Conso Cycle ExtraUrbain : 7,6 L/100

Conso Cycle Mixte : 9,7 L/100





































 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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