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Essai

Ypsilon 1.3 JTD Argento 1248 Multijet 70 CV (2003)

Prix : 14100 € , Puissance Fiscale : 4 CV

Caractéristiques Techniques
Vitesses : 5
Poids : 1045 kg
Transmission : Traction
Reservoir : 47 L
Cylindres : 4
Moteur : 1248 Multijet 70 CV
 
Baroque renaissance

En 1969, l’A112 reprenait la recette de la Mini, en l’agrémentant à l’italienne. En 2003, l’Ypsilon nouvelle génération s’apprête à faire de même avec l’actuelle Mini, ajoutant aux ingrédients le tout nouveau 1.3 JTD Multijet.



La plate-forme de la Punto I aura été largement rentabilisée, puisque sur elle ont été élaborées non seulement la Punto II mais aussi l’Idea, sa variante Lancia Musa ainsi que les deux générations d’Ypsilon. Naturellement, les modifications ont été nombreuses, bien plus que la silhouette de cette jolie italienne qui reprend des traits distinctifs de sa devancière ne le laisse supposer.

Originalité et chaleur
Le nez coquin de l’Ypsilon tranche nettement avec le faciès tristounet de la Lybra qui la côtoie dans la concession. A la ligne flanc montante et la ceinture de caisse haute qui caractérisaient la précédente mouture, la nouvelle ajoute une calandre au regard sympathique et un arrière aux volumes très travaillés, mêlant hayon massif et feux fuyants à la manière de la Thesis. Lancia a su ajouter une certaine chaleur à un thème stylistique dont la précédente interprétation était certainement trop intellectualisée. Le patrimoine génétique se retrouve à l’intérieur, par le biais des compteurs centraux et du rappel du revêtement des sièges sur la planche de bord. La finition a gentiment progressé, et si tout n’est pas parfait, l’ensemble se situe au-dessus de ce qu’offrent une 206 ou une Clio. En tout cas, les défauts d’assemblage relevés sur les premiers modèles présentés à la presse ont disparu.
La largeur et la hauteur habitable sont très appréciables, du moins à l’avant, car à l’arrière, l’espace est plus compté. Heureusement, la banquette coulisse et permet à mon mètre quatre-vingt-huit de se caser sans problème. Cela permet de fermer les yeux sur le relatif manque d’espaces de rangement, mais pas sur le volume du coffre, inférieur à celui de sa cousine transalpine. Cela dit, il reste nettement plus logeable que ceux des C2 et Mini.
On découvre avec plaisir un volant réglable tant en hauteur qu’en profondeur, et comme l’habitacle est légèrement surélevé, la position de conduite s’avère extrêmement agréable, avec cette sensation d’être assis plus haut que les autres qui caractérise aussi la Vel Satis.


Luxe, calme et volupté.
La mise en route trahit la présence d’un diesel sous le capot, mais sans que cela ne tourne au raffut. En fait, le moteur finit par se faire oublier par les oreilles, mais pas par le pied droit : quelle santé ! On a peine à croire qu’un petit 1.2l délivre autant de couple, d’autant que son fonctionnement séduit par sa douceur. Il reprend dès les plus bas régimes sans broncher et grimpe sans s’essouffler jusqu’à 5000 tours. Etonnant. Il faut garder les yeux sur le tachymètre, dont la position centrale n’est pas idéale, pour éviter de se faire piéger par ces gentilles bestioles tant appréciées de MM. Sarkozy et De Robien.
Surélevé, maniable, le levier de vitesse participe grandement à l’agrément de conduite, d’autant que l’étagement un peu long de la boîte s’avère finalement en parfait accord avec l’esprit de la voiture. De son côté, la suspension, raffermie par rapport à celle des modèles de pré-série, offre un compromis convenable entre confort et précision de conduite, sans constituer toutefois une référence absolue. On retrouve la direction à deux lois d’assistance typique du groupe Fiat, améliorée ici car plus ferme et plus précise que sur la Punto à partir de 70 km/h.
En ville, la surassistance s’allie à la position de conduite haut perchée pour grandement vous faciliter la vie. On peut aussi se faire plaisir sur route, conforté par le comportement rassurant ainsi que la très bonne efficacité du freinage, qui pâtit simplement d’un léger manque de mordant.
Confort de l’esprit mais aussi des reins, les sièges se montrant bien dessinés, et des oreilles, les bruits, tant mécaniques qu’aérodynamiques, s’avérant bien filtrés. Par ailleurs, aucun crissement de mobilier ne se manifeste.
Finalement, que reprocher à cette Ypsilon une fois à son volant ? Pas grand-chose, simplement une console centrale plus tournée vers le style que l’ergonomie. En effet, les molettes de réglages de la climatisation font preuve d’une complexité certaine et l’alignement qui se trouve en-dessous regroupe de manière indifférenciée les boutons commandant des éléments aussi divers que l’assistance de direction, les anti-brouillards ou le dégivrage. Pas pratique.


Chère beauté
Histoire de bien se démarquer de Fiat, Lancia n’affiche pas des tarifs spécialement agressifs. A 14200 euros sans l’alcantara ni anti-brouillards ni rétros électriques, cette Ypsilon 1.3 JTD Argento n’est donc pas bradée. Elle offre tout de même le lecteur CD MP3, la climatisation et la banquette coulissante, et demeure nettement plus abordable que la Mini One, sa principale concurrente chez les petites de charme. Surtout, on apprécie sa consommation très basse, de l’ordre de 4.6l en cycle mixte. Avec les 47 litres du réservoir, cela laisse espérer une autonomie de près de 1000 kms. Idéal pour relier avec confort et élégance Paris à Nice, villes dans lesquelles elle se faufilera avec aisance.


Charmeuse, voilà une qualité que cette Ypsilon revendique. Elle n’en est pas déraisonnable pour autant, avec son excellente mécanique et sa frugalité appréciable. Finalement, pour rouler différent et profiter d’une citadine dynamique au raffinement certain, le prix ne paraît pas si élevé. En réalite, elle combine l’originalité d’une Mini à la praticité des Clio et 206.
Sur elle repose l’avenir de Lancia, et la bataille est rude dans son segment. Gageons que grâce au Multijet et à sa personnalité, elle saura tirer la marque de l’ornière.


*Merci à M.Parmentier de la concession Lancia à Cesson (77) pour sa disponibilité.
 


- Elégance/agrément de conduite
- Moteur
- Consommation
- Confort
- Direction
- Prix/équipement
- Petit coffre
- Détails d’ergonomie
 

stephane


Vmax : 165 km/h
80 à 120 en 3eme : s
0 à 100 km/h : 13.3 s
80 à 120 en 4eme : 11.8 s
Km Départ arrêté : 35.3 s
80 à 120 en 5eme : 15.2 s
80 à 120 en 6eme : s
Couple : 180 Nm CE
 
Conso Cycle Urbain : 5.7 L/100

Conso Cycle ExtraUrbain : 3.9 L/100

Conso Cycle Mixte : 4.6 L/100




























 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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