De belles promesses

Châssis sport rabaissé, bas de caisse, jantes alliage, antibrouillards avant et arrière, la Corsa sport mise clairement sur son physique pour appâter le chaland en manque de sensations! Les lignes de la Corsa, succession de courbes douces et d’arêtes brisées, sont très dynamiques et tentent de prouver que sous le capot se cachent bien des surprises. Les feux arrières fumés et les optiques tridimensionnelles renforcent encore cette sensation. Cette ambiance se décline également dans l’habitacle, qui fait la part belle à l’aluminium, qu’on retrouve sur la console centrale, sur le pommeau du levier de vitesse, sur le frein à main et sur les poignées de portière intérieures. Les coloris sont sobres, voire austères: du gris, du noir, peu réjouissant, mais à l’unisson avec l’image que veut véhiculer la voiture: la solidité! La finition est dans la bonne moyenne du segment, et si des petits défauts d’assemblage apparaissent ça et là, l’ensemble fleure bon la qualité. Le tissu recouvrant les sièges semble résistant.

L’habitabilité est bonne à l’avant, spécialement pour le conducteur qui dispose d’un réglage en hauteur du siège. A l’arrière, c’est suffisant pour de petits trajets et la place aux jambes est bonne. Le confort de l’ensemble est assez ferme, comme souvent dans une voiture à vocation sportive. L’équipement, sans être pléthorique, est très complet: vitres électriques, climatisation (manuelle en série, automatique dans la version testée ici), autoradio CD RDS, ABS, antipatinage,fermeture centralisée des portes, 4 airbags, direction à assistance variable... Plus surprenants, les rétroviseurs manuels (!) ainsi que le régulateur de vitesse en série sur la version 1.8 essence uniquement. Les rangements sont suffisants et assez spacieux pour emmener le nécessaire, et le coffre affiche une capacité de 260 dm³ dans la moyenne de la catégorie.

sur la route

La première surprise au contact vient du bruit du moteur: rauque, sourd, le doute n’est plus permis sur les intentions de la belle! La position de conduite est facile à trouver, grâce au volant et au siège conducteur tous deux réglables en hauteur. De prise en main facile, la Corsa se montre docile en ville, où elle est à l’aise avec son petit gabarit (3,84m). Cependant, il vaut mieux se montrer prudent, l’accélérateur manquant de progressivité on se retrouve vite au delà des limitations! Une première utilité pour le régulateur de vitesse. Sur nationale, plus adaptée au tempérament de la voiture, c’est presque l’évasion! Les relances sont très vigoureuses, les accélérations franches et la tenue de route sans faille. Attention tout même, aux limites d’adhérence, le chassis montre une légère tendance à sur-virer, mais la direction à assistance variable transmet suffisamment d’informations pour ne pas se faire surprendre. Les pneus à profil bas suivent à la lettre le profil de la route. La suspension, assez raide, ne filtre correctement les défauts du bitume qu’au delà de 70 km/h environ, ce qui dégrade le confort. Les passages en courbes peuvent se faire sans sourciller à des vitesses élevées, le comportement de la voiture reste sain. Que de progrès depuis la corsa B! Le dynamisme du moteur étonne, et on se prend vite au jeu des dépassements, que l’on peut faire sereinement. Sur autoroute, les bonnes reprises de la corsa la mettent à l’abri de tout dépassement hasardeux, et le bruit est relativement contenu, et on peut profiter de l’autoradio à un volume décent même à 130 km/h.
Pourvue de 4 disques dont 2 ventilés à l’avant, la Corsa est bien armée, et le freinage est puissant et endurant. L’ABS intervient assez tardivement, et les distances de freinage sont très courtes. Le sentiment de sécurité est bien présent.
Malgré le syndrome du pied lourd, la consommation reste relativement contenue: environ 9,5l/100 en ville et 8l/100 sur autoroute (consommation mesurée). La petite taille du réservoir n’autorise donc qu’une autonomie assez faible (moins de 500 km, le réservoir faisant 44l), mais peu gênante étant donné les aspirations de la voiture.

Un plaisir accessible
Que ce soit au niveau du prix d’achat, très bas en regard des prestations de la voiture (14830 € tarif constructeur), en entretien ou en assurance, la Corsa reste dans le raisonnable. La réputation d’Opel concernant le prix exorbitant des pièces détachées est surfaite, celles-ci étant dans la moyenne de la concurrence. Au niveau de l’assurance, le label "sport" ne fait pas trop grimper la note. Avec un bonus de 25%, la plupart des assurances vous accueilleront pour 1100 €/an. A noter quand même, la monte du modèle essayé, en 195/45/R16 pneus goodyear Eagle F1, n’est pas donnée (compter 140 €/pneu).

La Corsa sport est une agréable surprise dans le segment des petites sportives. Même si elle ne mérite pas l’étiquette souvent convoitée de GTI, elle remplit ses promesses de belle manière, et pour un prix accessible.